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L’ÉMANCIPATION DE LA FEMME

tre dans la société, dans et pour la famille ; c’est que celui-ci a le devoir sacré de prémunir et de protéger la femme contre leurs mœurs et leurs principes destructifs.

Plaignons ces pauvres logiciens qui mentent aux lois les plus élémentaires de l’histoire et du sens commun en supposant l’harmonie sociale possible dans une démocratie où l’homme serait trop supérieur à la femme pour daigner l’associer à ses vues de progrès. S’ils veulent devenir aussi serviles, aussi corrompus et aussi savants que les peuples asiatiques, qu’ils continuent à les prendre pour modèles, nos Chinois en robe courte[1].



LE VOTE DES FEMMES EN ANGLETERRE[2]


DISCOURS DE L’HONORABLE AUBERON HERBERT, MEMBRE DU PARLEMENT.


Mesdames et Messieurs,

Je pense que vous serez d’accord avec moi lorsque je dis que nous, hommes, après quelques-uns des discours que vous avez entendus, nous devons veiller à nos lauriers, si nous ne voulons pas descendre au second rang. Je pense que j’exprimerai le sentiment de la plupart des hommes ici présents, en même temps que le mien, en affirmant qu’il me semble absolument impossible de repousser cette revendication du suffrage des jeunes femmes, lorsqu’elle a été sérieusement faite dans ce pays par un grand nombre de femmes ; lorsque je viens vous dire que nous accueillons cette revendication, parce que nous la regar-

  1. Certaines personnes proposent sérieusement de rendre l’instruction obligatoire pour les hommes seuls, soit par l’armée, soit par le suffrage universel ; c’est à dire à quel point nous sommes Chinois et Japonais.
  2. Rapport d’un meeting tenu à Londres par la Société nationale pour le suffrage des femmes.