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l’escalier de marbre, dans la cour des Princes. Amaranthe, jetant un regard distrait sur la foule curieuse, amassée comme d’ordinaire en cette circonstance, rencontra ce regard d’azur, pénétrant et hardi, qui l’avait si fortement impressionnée le matin. Elle devint pâle de colère.

— Encore ! murmura-t-elle.

Et elle se hâta de se placer à l’autre extrémité du carrosse pour échapper à cette obsession.




II


Arrivée à Trianon, la cour fit un léger repas, puis les femmes se rendirent dans la petite chambre désignée pour les recevoir. Les hommes avaient à leur disposition la salle des officiers de service chez le roi, où se trouvaient des dominos de toutes les couleurs et de toutes les tailles ; Pendant ce temps, les salons se préparaient, les buffets se dressaient, tout respirait la joie et la gaieté dans ce royal séjour, dont l’étiquette était bannie et faisait place à ce laisser-aller de bonne compagnie, sans lequel il n’est point de véritable plaisir.

À huit heures, l’orchestre donna le signal et le bal commença. Il présentait un ravissant coup d’œil. Ces costumes frais, élégants et riches, aussi variés de