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Aussi, quand il gagnait la cité du temple, quel repos pour lui que de s’asseoir, pendant quelque temps, presque à la porte de la ville, dans la maison de Lazare ! Là se tenait une bonne famille bourgeoise où deux femmes jeunes, de caractère bien opposé, Marthe et Marie, répandaient un grand charme.

Un jour, un voisin de Lazare, un pharisien ennemi de Jésus, mais curieux, semble-t-il, de recevoir chez lui un homme aussi célèbre dont il pourrait sans doute tirer quelque lumière, le pressa de prendre place à sa table. (Peut-être aussi, comme le marque M. Darzens, Jésus, sans être convié, fit-il invasion dans la maison du pharisien.) Pendant le repas, une pécheresse de Magdala, que la légende chrétienne a faussement identifiée avec la sœur de Lazare, se précipitant dans la demeure de Simon, se laissa rouler aux pieds du nabi, les couvrant de ses larmes et de ses caresses. Amour mystérieux qui ne se reverra plus dans l’humanité ! En touchant de son front la sandale de Jésus, — M. Darzens a fort bien compris cette scène, — la Magdeleine a tout reconquis et s’est