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ces concrétions, on voit que leur structure est plus ou moins cristalline. On ignore comment elles s’échappent de la glande ; mais un fait certain est qu’elles s’en échappent, car on les trouve souvent dans le gésier, les intestins et les matières rejetées par les vers, aussi bien chez ceux de ces animaux qu’on tient renfermés que chez ceux qui vivent à l’état de nature.

Claparède ne dit que très peu de chose sur la structure des deux glandes antérieures, et il suppose que la matière calcaire dont sont formées les concrétions provient des quatre glandes postérieures. Mais si l’on place dans l’acide acétique une glande antérieure qui ne contient que de petites concrétions, et qu’on fasse ensuite la dissection de cette glande, ou bien si l’on fait des sections d’une glande de ce genre sans la traiter d’abord par l’acide acétique, on y verra distinctement des lamelles semblables à celles qu’on trouve dans les glandes postérieures, et revêtues de matière cellulaire, en même temps qu’une multitude de cellules calcifères libres, parfaitement solubles dans l’acide acétique. Quand une glande est complètement remplie d’une seule grande concrétion, il n’y a pas de cellules libres, celles-ci ayant été toutes absorbées dans la formation de la concrétion. Mais si l’on dissout dans l’acide une de ces grosses concrétions, ou seulement une de grosseur modérée, il reste beaucoup de matière membraneuse et celle-ci parait consister des restes des lamelles autrefois actives. Après la formation et l’expulsion d’une grande concrétion, il faut bien qu’il se développe