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lement de 1 pouce près de la base, et là on eut de la difficulté à les poursuivre. Dans un autre champ incliné à peu près sous le même angle, au sud-ouest, les sillons étaient à peine perceptibles dans la partie inférieure, et pourtant ces mêmes sillons avaient de 2 1/2 à 3 1/2 pouces d’épaisseur quand on les suivait sur un terrain horizontal adjacent. Un troisième cas se présenta qui était fort semblable. Dans un quatrième cas, la terre végétale était épaisse de 2 1/2 pouces dans un sillon à la partie supérieure d’un champ en pente, et à la partie inférieure, l’épaisseur allait jusqu’à 4 1/2 pouces.

Sur les falaises de craie à une distance d’environ un mille de Stonehenge, mon fils William examina une surface couverte de gazon, sillonnée et inclinée de 8° à 10°, qui, au dire d’un vieux berger, n’avait jamais été labourée de mémoire d’homme. On mesura la profondeur d’un sillon en 16 points sur une longueur de 68 pas et on trouva qu’elle était plus considérable là où la pente était la plus grande, et où naturellement moins de terre tendait à s’accumuler ; à la base, elle disparaissait presque complètement. L’épaisseur de la terre végétale était de 2 1/2 pouces dans la partie supérieure, et elle augmentait jusqu’à 5 pouces un peu au-dessus de la partie la plus escarpée de la pente ; à la base, au milieu de l’étroite vallée, en un point où le sillon aurait touché, si on l’avait continué, elle s’élevait à 7 pouces. De l’autre côté de la vallée, il y avait des traces de sillons très faibles, presque effacées. Un autre cas analogue, mais pas si prononcé, fut observé