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vrant la craie était, dans le premier cas, de 4 pouces, et dans le second, de 3. L’herbe poussait mieux sur les lignes extérieures des bordures que sur toute autre partie de la pente, et là elle formait une frange touffue. Leur partie moyenne était dénudée ; quant à savoir si cela venait du piétinement des brebis, c’est ce que mon fils n’a pu déterminer avec certitude. Il n’a pas pu non plus déterminer quelle proportion de la terre des parties moyennes dénudées provenait de déjections désagrégées qui auraient roulé d’en haut ; mais, certainement, il en venait peu de cette manière, et il était évident que les bordures avec leurs lignes frangées d’herbes devaient arrêter tout petit objet roulant de haut en bas.

À l’une des extrémités ou faces du talus portant ces bordures, la surface consistait en plages de craie nue, et là les bordures étaient fort irrégulières. À l’autre extrémité du talus, la pente cessait brusquement d’être escarpée, et là les bordures cessaient aussi un peu brusquement ; mais il y avait encore de petites digues d’un pied à deux de longueur. La pente devenait plus escarpée vers le bas de la colline, et alors les bordures reparaissaient régulièrement. Un autre de mes fils a observé, du côté de Beachy Head, situé vers l’intérieur, là où la surface est inclinée sous un angle d’environ 25°, un grand nombre de petites digues de courte étendue semblables à celles que je viens d’indiquer. Elles s’étendaient horizontalement et étaient de quelques pouces jusqu’à 2 à 3 pieds de longueur. Elles supportaient des touffes de gazon d’une végétation vigoureuse. L’épaisseur