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affaissées. Les fondations de quelques-uns des murs, par exemple celles de celui qui se dresse encore à 20 pieds environ au-dessus du sol, et celles de la place du marché reposent à la profondeur extraordinaire de 14 pieds ; mais il est bien peu probable que cette profondeur de fondations ait été le cas général. Le mortier employé dans les constructions doit avoir été excellent, car il est encore extrêmement dur dans certaines parties. Partout où des murs de quelque hauteur ont été mis à jour, ils sont, pense M. le Dr  Johnson, encore en position perpendiculaire. Des murs reposant sur des fondations aussi profondes ne peuvent pas avoir été minés par les vers et, par conséquent, ils ne peuvent pas s’être affaissés comme cela paraît avoir eu lieu à Abinger et à Silchester. Par suite, il est très difficile d’expliquer qu’ils soient maintenant parfaitement recouverts de terre ; mais, quant à savoir quelle portion de ce revêtement consiste en humus et quelle portion en blocaille, c’est ce que je ne saurais dire. La place du marché, avec ses fondations profondes, était recouverte de 6 à 24 pouces de terre. Le sommet des murs en ruines d’un caldarium ou salle de bains, profond de 9 pieds, était également recouvert de près de 2 pieds de terre. Le sommet d’une arche qui conduisait à une fosse à cendres profonde de 7 pieds n’était pas recouverte de plus de 8 pouces de terre. Dès qu’un bâtiment qui ne s’est pas affaissé est recouvert de terre, nous devons supposer ou bien que les assises supérieures de pierres ont été, à une époque quelconque, enlevées de main d’homme, ou bien que la