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courbure actuelle du pavé est bien facile à comprendre.

Ce qui m’a surpris le plus, par rapport à Silchester, c’est que pendant toute la série de siècles qui se sont écoulés depuis l’abandon des anciens bâtiments, la terre végétale ne se soit pas accumulée au-dessus d’eux en couche plus épaisse que celle observée ici. Dans la plupart des endroits, elle n’a que 9 pouces environ d’épaisseur, mais en quelques lieux elle a 12 pouces et même davantage. Dans la fig. 12, elle est indiquée comme épaisse de 20 pouces, mais cette section a été dessinée par M. Joyce, avant que son attention se fût spécialement concentrée sur ce point. Le sol circonscrit par les anciens murs est décrit comme incliné légèrement vers le sud ; mais il y a des parties qui, d’après M. Joyce, sont presque horizontales, et il paraît que la terre végétale est en général plus épaisse ici qu’ailleurs. Dans d’autres portions, la surface s’incline de l’ouest à l’est, et M. Joyce décrit le sol d’une chambre comme couvert, à l’extrémité occidentale, de décombres et de terre végétale jusqu’à 28 1/2 pouces d’épaisseur, mais à l’extrémité située vers l’est l’épaisseur du revêtement n’est que de 11 1/2 pouces. Une pente très faible suffit pour que les déjections de fraîche date s’écoulent vers le bas par les fortes pluies ainsi une grande quantité de terre finira par arriver aux ruisseaux et aux rivières du voisinage, et elle sera emportée au loin. Par là peut s’expliquer, je crois, l’absence de couches puissantes de terre végétale sur ces anciennes ruines. Ici, la plus