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lit indiqué sous le nom de « béton » a probablement été autrefois le niveau d’un sol d’appartement, tandis que les lits au-dessous paraissent les restes de bâtisses plus anciennes. La terre végétale n’avait ici que 9 pouces d’épaisseur. Dans quelques autres sections qui n’ont pas été copiées ici, nous avons aussi des exemples de bâtiments élevés sur les ruines d’autres plus anciens. Dans un des cas, il y avait une assise d’argile jaune d’épaisseur très inégale entre deux lits de débris dont l’intérieur reposait sur un sol de tesseræ. Les restes des vieux murs paraissent avoir, dans quelques cas, été grossièrement abattus jusqu’à un niveau uniforme, de manière à fournir des fondations pour un bâtiment provisoire ; M. Joyce soupçonne que quelques-uns de ces bâtiments étaient des hangars de claies plaqués d’argile, ce qui expliquerait la présence de l’assise d’argile mentionnée plus haut.

Retournons maintenant à ce qui nous intéresse plus immédiatement. On observa des déjections de vers sur le sol de plusieurs des chambres et dans l’une d’elles la mosaïque était d’une rare perfection. Les tesseræ consistaient ici de petits cubes de grès dur, d’environ 1 pouce, et plusieurs d’entre eux étaient détachés et saillaient légèrement au-dessus du niveau général. Sous tous les tesseræ détachés, on trouva une ou quelquefois deux galeries ouvertes de vers. Ainsi donc les vers avaient traversé les vieilles parois de ces ruines. On examina un mur qui venait d’être mis à jour pendant les fouilles alors entreprises ; il avait été construit de gros silex et avait 18 pouces d’épaisseur.