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de leurs déjections les interstices laissés dans les décombres gisant au-dessus, et ces déjections s’accumulèrent ensuite jusqu’à une épaisseur de presque 3 pouces sur toute la surface. En ajoutant à cette quantité la terre qui se trouve entre les fragments de pierres, environ 5 à 6 pouces de terre ont dû être apportés de dessous le béton ou les carreaux. Le béton ou les carreaux ont dû, par conséquent, s’affaisser d’à peu près autant. La base des colonnes des ailes est maintenant enterrée sous la terre végétale et le gazon. Il n’est pas probable qu’elle ait été minée par les vers, car les fondations auront certainement été posées à une profondeur considérable. Si les colonnes ne se sont pas affaissées, les pierres dont elles étaient construites ont dû être enlevées de dessous le niveau primitif du sol.

Chedworth, Gloucestershire. — En 1866, on a découvert en ce lieu les restes d’une grande villa romaine sur un terrain qui, de temps immémorial, avait été couvert de bois. Il semble qu’on n’avait jamais soupçonné que des constructions anciennes fussent enterrées jusqu’à ce qu’un garde-chasse, en fouillant des garennes de lapins, rencontra les ruines[1]. Mais par la suite on découvrit dans différentes parties du bois, le sommet

  1. On a publié plusieurs descriptions de ces ruines ; la meilleure est due à M. James Farrer dans « Proc. soc. of antiquaries of Scotland », vol. VI, deuxième partie, 1867, p. 278. Consulter aussi J.-W. Grover, « Journal of the British Arch. soc., » June, 1866. M. le professeur Buckman a également publié une brochure, intitulée : Notes on the Roman Villa at Chedworth, 2e édition, 1873, Cirencester.