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l’observation que la base des triangles qui avaient été rentrés par le sommet, était généralement propre et non chiffonnée. Plus tard j’apportai plus d’attention à l’examen de la chose. En premier lieu, plusieurs triangles qui avaient été introduits par les angles de la base, ou par la base, ou un peu au-dessus de la base, et qui par là avaient été fort chiffonnés et salis, furent laissés quelques heures dans l’eau et alors bien agités, tandis qu’ils étaient immergés ; mais ni les souillures, ni les plis ne s’en allèrent de cette façon. Seulement des plis légers se laissèrent effacer, même en tirant les triangles humides plusieurs fois entre mes doigts. À cause de la matière visqueuse provenant du corps des vers, il n’était pas facile d’enlever les souillures par le lavage. Nous pouvons donc conclure que si, avant d’être introduit dans une galerie par le sommet, un triangle l’avait été déjà par la base, même avec peu de force, la portion basilaire conserverait longtemps ses plis et resterait sale. On examina donc dans quelle condition se trouvaient 89 triangles qui avaient été introduits par le sommet (65 étaient étroits et 24 larges) ; et la base de sept seulement était quelque peu plissée, et en même temps elle était sale en général. Des 82 triangles non chiffonnés, 14 étaient salis à la base ; mais il ne suit pas de ce fait qu’ils aient d’abord été traînés par la base vers les galeries ; car les vers couvrent parfois d’humeur visqueuse des portions considérables des triangles, et celles-ci seraient salies si elles étaient traînées sur le sol par le sommet ; en temps pluvieux, les triangles étaient souvent salis sur