Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/83

Cette page a été validée par deux contributeurs.
76
PLANTES GRIMPANT À L’AIDE DES FEUILLES.

heures, avec un objet que l’on a enlevé plus tard. Chez aucune des espèces précédemment décrites, cultivées dans des pots et observées avec soin, il n’y eut de courbure permanente des pétioles sans le stimulus du contact. En hiver, les limbes des feuilles du C. vitalba tombent ; mais les pétioles (comme Mohl l’a observé) restent attachés aux branches, parfois pendant deux saisons ; et, étant contournés, ils ressemblent d’une manière curieuse à de véritables vrilles comme celles que possède le genre voisin Naravelia. Les pétioles qui ont saisi un objet deviennent beaucoup plus rigides, durs et polis que ceux qui n’ont pas rempli leur fonction.

Tropæolum. — J’ai observé T. tricolorum, T. azureum, T. pentaphyllum, T. peregrinum, T. elegans, T. tuberosum et une variété naine que je crois appartenir au T. minus.

Tropæolum tricolorum, var. grandiflorum. — Les tiges flexibles qui s’élèvent d’abord des tubercules sont aussi minces que du fil fin. Une de ces tiges s’enroula dans une direction opposée à celle du soleil avec une vitesse moyenne de 1 heure 23 minutes, à en juger d’après trois révolutions ; mais nul doute que la direction du mouvement révolutif ne soit variable. Quand les plantes ont grandi et se sont ramifiées, toutes les tiges latérales s’enroulent. La tige, quand elle est jeune, se contourne régulièrement en hélice