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CLEMATIS.

nière à le faire à peine reposer sur deux pétioles ; ceux-ci se courbèrent positivement en 36 heures. Une des extrémités toucha l’angle entre un sous-pétiole secondaire terminal et latéral, et fut saisie entre eux, au bout de 48 heures, comme par une pince. Dans ce cas, la pression, quoique répandue sur une surface plus large que celle touchée par le fil de coton, doit avoir été excessivement faible.

Clematis vitalba. — Les plantes étaient dans des vases et maladives, en sorte que je n’ose pas trop me fier à mes observations qui indiquent une grande similitude d’habitudes avec le C. flammula. Je mentionne seulement cette espèce parce que j’ai vu des preuves nombreuses que les pétioles à l’état naturel sont excités au mouvement par une très-légère pression. J’ai trouvé par exemple qu’ils embrassaient de minces brins d’herbe flétris, les jeunes feuilles molles d’un érable et les pédoncules floraux d’un Briza. Ces derniers ne sont guère plus gros que les poils de la barbe de l’homme, mais ils furent complétement entourés et saisis. Les pétioles d’une feuille, si jeune qu’aucune des folioles n’était épanouie, avaient accroché en partie une petite branche. Ceux de presque toutes les vieilles feuilles, même quand ils ne sont attachés à aucun objet, sont très-contournés : mais ceci est dû à ce que, étant jeunes, ils ont été en contact, pendant plusieurs