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PLANTES GRIMPANT À L’AIDE DES FEUILLES

de grain (4,05 mg.) agissent sur les pétioles des jeunes folioles terminales. La base du pétiole principal est beaucoup moins sensible, mais elle saisira un bâton contre lequel elle est pressée.

Les feuilles, quand elles sont jeunes, se meuvent lentement d’une manière continue et spontanée. Je plaçai sur une tige assujettie à un bâton une cloche sur laquelle les mouvements des feuilles furent marqués pendant plusieurs jours. En général la ligne tracée était irrégulière ; mais, un jour, au bout de 48 heures 45 minutes, la figure représenta clairement trois ellipses et demie irrégulières, dont la plus parfaite fut décrite en 2 heures 35 minutes. Les deux feuilles opposées se mouvaient indépendamment l’une de l’autre. Ce mouvement des feuilles vient en aide à celui des entre-nœuds, en amenant les pétioles en contact avec les objets voisins. Je découvris ce mouvement trop tard pour pouvoir l’observer dans les autres espèces ; mais, d’après l’analogie, je ne puis guère douter que les feuilles, tout au moins, des C. viticella, C. flammula et C. vitalba se meuvent spontanément ; et, à en juger par le C. Sieboldi, il en est probablement de même pour les C. montana et C. calycina. Je constatai que les feuilles simples du C. glandulosa ne présentaient pas de mouvement révolutif spontané.

Clematis viticella, var. venosa. — Dans cette espèce et les deux suivantes, la faculté de s’enrou-