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PLANTES VOLUBILES.

d’enroulement, et je ne concevais pas comment ces plantes pouvaient être des plantes grimpantes ; mais, à la fin, le C. argenteum émit de la partie inférieure d’une de ses branches principales une tige mince, longue de 1 mètre à 1m,8, dont l’aspect différait notablement des tiges précédentes par suite du peu de développement de ses feuilles, et cette tige exécuta vigoureusement un mouvement révolutif et s’enroula : cette plante produit donc deux sortes de jets. Dans le Periploca græca (Palm, p. 43) les tiges supérieures sont seules volubiles. Le Polygonum convolvulus ne s’enroule que pendant le milieu de l’été (Palm, p. 43, 94) : des pieds croissant vigoureusement en automne ne montrent aucune disposition à grimper. Le plus grand nombre des Asclepiadacées sont volubiles ; mais l’Asclepias nigra seulement « in fertiliori solo incipit scandere subvolubili caule (Willdenow, cité et confirmé par Palm, p. 41). » L’Asclepias vincetoxicum ne s’enroule pas habituellement, mais il le fait accidentellement (Palm, p. 47 ; Mohl, p. 112), lorsqu’il croît dans certaines conditions. Il en est de même de deux espèces de Ceropegia, comme me l’apprend le Prof. Harvey ; en effet, dans leur pays sec, le sud de l’Afrique, ces plantes croissent en général verticalement et atteignent une hauteur de 15 à 60 centimètres. Un très-petit nombre de pieds plus grands montrent une disposition à se courber