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PLANTES VOLUBILES.

5 heures 23 minutes, et celui vers la lumière en 2 heures 37 minutes seulement. La vitesse de révolution dans toutes les plantes observées par moi étant à peu près la même pendant le jour et la nuit, je conclus que l’action de la lumière se borne à ralentir une demi-révolution et à accélérer l’autre de manière à ne pas modifier notablement la vitesse de la révolution entière. Cette action de la lumière est remarquable quand on réfléchit combien sont peu développées les feuilles dans les jeunes et minces entre-nœuds ; d’autant plus que les botanistes considèrent (Mohl, p. 119) les plantes volubiles comme peu sensibles à l’action de la lumière.

Je terminerai ce que j’ai à dire des plantes volubiles en citant quelques exemples variés et curieux. Dans la plupart des plantes volubiles, toutes les branches, quel que soit leur nombre, continuent à s’enrouler ensemble ; mais, d’après Mohl (p. 4), dans le Tamus elephantipes, les branches latérales seules et non la tige principale s’enroulent en hélice. D’autre part, dans une espèce grimpante d’Asparagus, la tige principale seule, et non les branches, se contournait et s’enroulait ; mais il faut ajouter que la plante n’était pas vigoureuse. Mes pieds de Combretum argenteum et C. purpureum firent un grand nombre de pousses courtes et vigoureuses mais elles ne manifestèrent aucun signe