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PLANTES VOLUBILES.

2 heures 30 minutes. Le mouvement des tiges du haricot coupées et mises dans l’eau fut également ralenti, mais à un moindre degré. J’ai observé mainte fois que le transport d’une plante de l’orangerie à ma chambre ou d’une partie à l’autre de l’orangerie arrêtait toujours pendant quelque temps le mouvement ; d’où je conclus que les plantes, dans leur état naturel et croissant en plein air, n’opèrent pas leurs révolutions pendant un temps très-orageux. Un abaissement de la température détermina toujours un ralentissement considérable dans la vitesse de la révolution ; mais Dutrochet (t. xvii, pp. 994-996) a fait des observations si précises à ce sujet sur le pois ordinaire, que je n’ai pas besoin d’insister davantage. Quand des plantes volubiles sont placées dans une chambre près d’une fenêtre, la lumière exerce, dans quelques cas, une action remarquable sur le mouvement révolutif, comme Dutrochet (p. 998) l’avait également remarqué sur le pois ; mais ce mouvement varie d’intensité dans différentes plantes : ainsi l’Ipomœa jucunda accomplit un cercle complet en 5 heures 30 minutes, le demi-cercle, en s’éloignant de la lumière, s’opérant en 4 heures 30 minutes, et celui vers la lumière en 1 heure seulement. Le Lonicera brachypoda effectua en 8 heures un mouvement révolutif, dans une direction opposée à celle de l’Ipomœa ; le demi-cercle, en s’éloignant de la lumière, était décrit en