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PLANTES VOLUBILES.

l’exemple cité plus haut du jeune plant dans lequel on supposait la surface d’accroissement rampant tout autour, en se dirigeant à partir du côté du nord vers celui du midi en passant par l’ouest, et puis revenant à celui du nord par l’est, en courbant successivement la jeune tige dans toutes les directions. Maintenant, quant au Ceropegia, le bâton étant placé au sud de la tige et en contact avec elle, dès que l’accroissement circulaire atteignit la surface ouest, il n’y eut pas d’effet produit, si ce n’est que la tige était fortement pressée contre le bâton : mais aussitôt que l’accroissement sur la surface sud commença, la tige était traînée lentement avec un mouvement de glissement le long du bâton ; et ensuite, dès que l’accroissement du côté de l’est commença, la tige était écartée du bâton et son poids coïncidant avec les effets de changement de surface de croissance la faisait tomber subitement du côté opposé, en reprenant sa légère inclinaison première, et le mouvement de révolution ordinaire continuait comme auparavant. J’ai décrit avec quelque soin ce cas curieux, car c’est lui qui m’a conduit tout d’abord à comprendre l’ordre dans lequel, comme je le pensais alors, les surfaces se contractaient, mais suivant lequel, nous le savons aujourd’hui, d’après Sachs et H. de Vries, elles croissent pendant un temps avec rapidité, faisant ainsi courber la tige vers le côté opposé.