Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/32

Cette page a été validée par deux contributeurs.
25
PLANTES VOLUBILES.

complètement entouré, la tige en général s’élance en avant ; ce qui démontre qu’elle pressait avec une certaine force contre le bâton. Si l’on enlève un bâton autour duquel la tige s’est enroulée en spirale, celle-ci conserve pendant quelque temps sa forme spiralée, puis se redresse et commence de nouveau son mouvement révolutif. La tige longue, très-inclinée du Ceropegia, dont nous avons déjà parlés, offrit quelques particularités curieuses. Les entre-nœuds inférieurs et plus anciens qui continuaient le mouvement révolutif étaient incapables, après des essais répétés, de s’enrouler en spirale autour d’un mince bâton ; ce qui montre que le pouvoir moteur, quoique conservé, n’était pas suffisant pour permettre à la plante de s’enrouler. Je déplaçai alors le bâton à une plus grande distance, de manière à ce qu’il fût atteint par un point situé à 6c,3 de l’extrémité du pénultième entre-nœud ; il fut alors complètement entouré par cette partie du pénultième entre-nœud, ainsi que par le dernier. Après avoir laissé la tige enroulée en spirale pendant 11 heures, je retirai doucement le bâton, et, dans le courant de la journée, la portion contournée se redressa et recommença le mouvement révolutif ; mais la portion inférieure et non contournée du pénultième entre-nœud ne fit aucun mouvement, un point d’arrêt séparant la partie qui se mouvait de la partie immobile du même entre-nœud. Au bout de quelques