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REMARQUES FINALES.

est sans utilité et a lieu seulement après un laps de temps considérable.

Relativement aux moyens à l’aide desquels ces divers mouvements s’effectuent, on ne peut guère douter, d’après les recherches de Sachs et de H. de Vries, qu’ils ne soient, dus à une inégalité d’accroissement ; mais, d’après les raisons déjà données, je ne saurais croire que cette explication s’applique aux mouvements rapides dus à un contact délicat.

Enfin, les plantes grimpantes sont assez nombreuses pour former un groupe remarquable dans le règne végétal, surtout dans les forêts tropicales. L’Amérique, qui abonde tellement en animaux vivant sur les arbres, comme M. Bates le fait remarquer, abonde également, suivant Mohl et Palm, en plantes grimpantes ; et parmi les plantes pourvues de vrilles que j’ai examinées, les espèces les plus développées sont originaires de ce grand continent, savoir : les diverses espèces de Bignonia, d’Eccremocarpus, de Cobœa et d’Ampelopsis. Mais, même dans les fourrés de nos régions tempérées, le nombre des espèces et des individus qui grimpent est considérable, comme on peut s’en assurer en les comptant. Elles appartiennent à des ordres nombreux et très-éloignés les uns des autres. Pour se faire une idée générale de leur distribution dans la série végétale, j’ai noté, d’après les listes données par Mohl et Palm (en ajoutant quelques