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REMARQUES FINALES.

part des cas d’abord volubiles, et sont devenues ensuite capables de saisir un support : ce qui, comme nous le verrons dans un instant, constitue un grand avantage additionnel.

Pour des raisons analogues, il est probable que tous les végétaux pourvus de vrilles étaient primitivement volubiles, c’est-à-dire qu’ils sont les descendants de plantes ayant cette faculté et cette habitude ; car les entre-nœuds de la plupart accomplissent un mouvement révolutif, et, dans un certain nombre d’espèces, la tige flexible conserve encore la faculté de s’enrouler en hélice autour d’un tuteur vertical. Les plantes pourvues de vrilles ont subi des modifications bien plus nombreuses que les plantes grimpant à l’aide de leurs feuilles ; il n’est donc pas étonnant que les habitudes primordiales d’enroulement en spirale et en hélice qu’on leur attribue aient été plus fréquemment perdues ou modifiées que dans les plantes grimpant à l’aide de leurs feuilles. Les trois grandes familles munies de vrilles dans lesquelles cette perte a eu lieu de la manière la plus marquée sont les Cucurbitaceæ , les Passifloraceæ et les Vitaceæ. Dans la première, les entre-nœuds exécutent un mouvement révolutif, mais je ne connais pas de forme volubile, à l’exception (suivant Palm, p. 29, 52) du Momordica balsamina, et encore celui-ci est-il une plante imparfaitement volubile. Dans les deux autres