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RÉSUMÉ.

ne semble pas être susceptible de nutation. La rapidité extraordinaire du mouvement est une de mes principales raisons de douter que la courbure due à un contact soit le résultat de la croissance. J’ai vu l’extrémité d’une vrille de Passiflora gracilis qui, après avoir été touchée, se courbait d’une manière distincte en 25 secondes, et souvent en 30 secondes ; et il en est ainsi pour la vrille plus épaisse du Sicyos. Il semble à peine croyable qu’en aussi peu de temps, leurs surfaces extérieures aient pu croître réellement en longueur, ce qui implique une modification permanente de structure. De plus, d’après cette manière de voir, la croissance doit être considérable, car, si le contact a été tant soit peu rude, l’extrémité se recoquille au bout de deux ou trois minutes en une spire à plusieurs tours.

Quand l’extrémité de la vrille de l’Echinocystis avait saisi un bâton poli, elle se recoquillait, en quelques heures (comme cela a été décrit p. 166), deux ou trois fois autour du bâton, évidemment par un mouvement ondulatoire. J’attribuai d’abord ce mouvement à la croissance de l’extérieur ; je fis donc des marques noires et mesurai les intervalles, mais je ne pus découvrir aucune augmentation en longueur. D’où il semble probable, dans ce cas et dans d’autres, que la courbure de la vrille, résultat du contact, dépend de la contrac-