Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/232

Cette page a été validée par deux contributeurs.
225
RÉSUMÉ.

peuvent saisir des objets minces ; elles ne saisiront même pas un tuteur, à moins qu’elles n’aient un besoin extrême de support ; mais elles se tournent de la lumière vers l’obscurité, et, étalant leurs branches en contact avec une surface quelconque presque plane, elles produisent des disques. Ceux-ci adhèrent par la sécrétion d’un ciment à un mur ou à une surface polie, ce que ne peuvent faire les disques du Bignonia capreolata.

Le rapide développement de ces disques adhésifs est une des particularités les plus remarquables que possèdent les vrilles. Nous avons vu que ces disques existent chez deux espèces de Bignonia, chez l’Ampelopsis et, suivant Naudin, chez un genre de Cucurbitacée, le Peponopsis adhærens[1]. Dans l’Anguria, la surface inférieure de la vrille, après s’être enroulée autour d’un bâton, forme une couche grossièrement cellulaire, qui s’adapte d’une manière intime au bois, mais n’y est pas adhérente ; tandis que, dans le Hanburya, une semblable couche est adhérente. Le développement de ces excroissances cellulaires (excepté dans le cas du Haplolophium et d’une espèce d’Ampelopsis) dépend du stimulus, résultat du contact. Il est singulier que trois familles si distinctes que les Bignoniaceœ, les Vitaceœ et les Cucurbitaceœ

  1. Annales des Sciences nat. Bot., 4e série, t. XII, p. 89.