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PLANTES VOLUBILES.

faces du jeune plant exposées au nord et au midi s’accroissent alternativement avec rapidité, le sommet décrira un simple arc de cercle ; si l’accroissement se propageait d’abord très-peu vers la face ouest, et pendant le retour vers la face est, une ellipse étroite serait décrite et le jeune plant serait vertical dans l’espace intermédiaire. On observe souvent un complet redressement de la tige dans les plantes enroulantes fréquemment ce mouvement est tel que trois des bords de la tige semblent croître régulièrement avec plus de rapidité que le quatrième, de sorte qu’un demi-cercle, au lieu d’un cercle, est décrit, la tige étant rectiligne et verticale pendant la moitié de sa course.

Quand une tige volubile se compose de plusieurs entre-nœuds, les inférieurs se courbent ensemble avec la même vitesse, seulement un ou deux des terminaux se courbent plus lentement ; il en résulte parfois que tous les entre-nœuds sont dans la même direction et d’autres fois que la tige est légèrement ondulée. La vitesse de la révolution de toute la tige, si l’on en juge par le mouvement de l’extrémité, est ainsi parfois accélérée ou retardée. Un autre point mérite d’être noté. Des auteurs ont constaté que, chez beaucoup de plantes volubiles, l’extrémité de la tige a la forme d’un crochet ; ce fait est très-général, par exemple pour les Asclépiadacées. Dans tous les cas observés par moi (dans