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RÉSUMÉ.

en spirale ; mais le mode de contraction et les grands avantages qui en résultent ont été si bien discutés récemment, qu’il n’y a rien à ajouter à ce sujet. Bientôt après avoir saisi un support, les vrilles deviennent plus fortes, plus épaisses et souvent plus durables à un degré extraordinaire : cela montre combien leurs tissus internes sont modifiés. Parfois c’est la partie qui est enroulée autour d’un support qui devient surtout plus épaisse et plus forte ; j’ai vu, par exemple, cette partie d’une vrille du Bignonia æquinoctialis deux fois plus épaisse et plus rigide que la partie basilaire libre. Les vrilles qui n’ont rien saisi se ratatinent bientôt et se flétrissent : mais, dans plusieurs espèces de Bignonia, elles se désarticulent et tombent comme les feuilles en automne.

Quiconque n’aurait pas observé de près les vrilles d’un grand nombre d’espèces conclurait probablement que leur action est uniforme. C’est le cas pour les espèces qui s’enroulent simplement autour d’un objet de médiocre épaisseur, quelle que soit sa nature[1]. Mais le genre Bignonia nous montre quelle diversité d’action il peut y

  1. Cependant Sachs (Traité de Botanique, traduction anglaise, 1875, p. 280 et traduction française, p. 1099) a montré ce que je n’avais pas remarqué, savoir que les vrilles de différentes espèces sont adaptées pour saisir des supports d’une épaisseur variée. Il montre, en outre, que lorsqu’une vrille a saisi un support, elle le serre ensuite plus étroitement.