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RÉSUMÉ.

et ne pourraient pas, par ce moyen, s’enrouler autour d’un support. D’autre part, chez les plantes volubiles, l’extrémité s’infléchit spontanément plus que toute autre partie ; et ceci est d’une grande importance pour l’ascension de la plante, comme on peut le voir par une journée de vent violent. Cependant il est possible que le mouvement lent des parties basilaires et plus rigides de certaines vrilles qui s’enroulent autour de tuteurs placés dans leur trajet soit analogue à celui des plantes volubiles. Mais je n’ai pas étudié suffisamment ce sujet, et il serait, en effet, difficile de distinguer le mouvement dû à une irritabilité extrêmement sourde, de l’état stationnaire des parties inférieures, tandis que les parties supérieures continuent leur mouvement ascendant.

Les vrilles qui ont atteint seulement les trois quarts de leur développement, et peut-être même un âge moins avancé, sans être très-jeunes, ont la faculté de s’enrouler et de saisir tout objet qu’elles touchent. Ces deux facultés s’acquièrent en général vers la même période, et toutes les deux disparaissent quand la vrille est complètement développée. Mais, dans le Cobœa et le Passiflora punctata, les vrilles commencent à s’enrouler sans aucune utilité avant de devenir sensibles. Dans l’Echinocystis, elles conservent leur sensibilité quelque temps après avoir cessé de s’enrouler