Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/224

Cette page a été validée par deux contributeurs.
217
RÉSUMÉ.

pour les vrilles extrêmement sensibles du Passiflora gracilis et de l’Echinocystis. J’ai vu cependant des vrilles de la Bryone qui avaient saisi temporairement d’autres vrilles, et c’est souvent le cas pour la vigne.

Les extrémités des vrilles légèrement courbées d’une manière permanente sont seulement sensibles à leur surface concave ; d’autres vrilles, telles que celles du Cobæa (quoique pourvues de crochets cornés dirigés du même côté) et celles du Cissus discolor, sont sensibles de tous les côtés. Il en résulte que les vrilles de cette dernière plante, quand elles sont stimulées par un attouchement d’égale force sur les côtés opposés, ne s’incurvent pas. Les surfaces inférieures et latérales des vrilles du Mutisia sont sensibles, mais non la surface supérieure. Quant aux vrilles ramifiées, les diverses ramifications agissent de même ; mais, dans le Hanburya, la branche latérale à forme d’éperon n’acquiert pas (pour les excellentes raisons que nous avons données) sa sensibilité aussi rapidement que la branche principale. Dans la plupart des vrilles, la partie inférieure ou basilaire n’est nullement sensible, ou ne l’est qu’à un contact prolongé. Nous voyons ainsi que la sensibilité des vrilles est une faculté spéciale et localisée. Elle est tout à fait indépendante de la faculté de s’enrouler spontanément, car la cour-