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RÉSUMÉ.

le mouvement est interrompu par de longs intervalles. Très-peu de plantes pourvues de vrilles peuvent s’enrouler en hélice autour d’un tuteur vertical. Quoique cette faculté ait été généralement abolie, soit par suite de la rigidité ou de la brièveté des entre-nœuds, soit par suite de la dimension des feuilles ou de toute autre cause inconnue, le mouvement révolutif de la tige sert uniquement à amener les vrilles en contact avec les objets environnants.

Les vrilles elles-mêmes s’enroulent aussi spontanément. Le mouvement commence pendant que la vrille est jeune ; il est d’abord lent. Les vrilles mûres du Bignonia littoralis se meuvent beaucoup plus lentement que les entre-nœuds. En général, les entre-nœuds et les vrilles s’enroulent ensemble avec la même vitesse ; dans les Cissus, le Cobœa et la plupart des Passiflores, les vrilles seules s’enroulent dans d’autres cas, comme chez le Lathyrus aphaca, les entre-nœuds seulement se meuvent, portant avec eux les vrilles immobiles ; et, en dernier lieu (c’est le quatrième cas possible), ni les entre-nœuds ni les vrilles ne s’enroulent spontanément, comme dans le Lathyryus grandiflorus et l’Ampelopsis. Chez la plupart des Bignonia, des Eccremocarpus, des Mutisia et des Fumariacées, les entre-nœuds, les pétioles et les vrilles se meuvent tous ensemble harmonieusement. Dans