Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/212

Cette page a été validée par deux contributeurs.
205
CONTRACTION HÉLICOÏDE.

difiées, et de celles de trois genres de Vitacées, qui sont des pédoncules floraux modifiés. Mais, dans la grande majorité des cas, les vrilles qui ne sont jamais venues en contact avec un objet, se contractent en spirale au bout de quelque temps. Tous ces faits, pris ensemble, montrent que l’acte de saisir un support et la contraction spiralée de toute la longueur de la vrille sont des phénomènes qui ne sont pas nécessairement connexes.

La contraction hélicoïde qui survient après qu’une vrille a saisi un support est très-utile a la plante ; elle existe presque toujours dans des espèces qui appartiennent à des familles bien différentes. Quand une tige est inclinée et que sa vrille a saisi un objet situé au-dessus d’elle, la contraction hélicoïde tire la tige en haut. Quand la tige est verticale, son accroissement, lorsque les vrilles ont saisi un objet situé au-dessus, la laisserait lâche, n’était la contraction hélicoïde, qui tire la tige en haut à mesure qu’elle augmente en longueur. Ainsi il n’y a pas d’arrêt dans la croissance, et la tige, tirée en haut, monte par le chemin le plus court. Quand la division terminale de la vrille du Cobœa saisit un bâton, nous avons vu avec quel succès la contraction en spirale amène successivement les autres petites divisions, l’une après l’autre, en contact avec le bâton, jusqu’à ce que toute la vrille forme autour de lui un nœud inextricable. Lorsque