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PLANTES À VRILLES.

étroitement en hélice que 21 jours après la première observation, c’est-à-dire 17 jours après que la vrille avait atteint toute sa longueur.

La contraction hélicoïde des vrilles est tout à fait indépendante de leur faculté de s’enrouler spontanément, car elle a lieu dans des vrilles qui ne s’enroulent pas, telles que celles du Lathyrus grandiflorus et de l’Ampelopsis hederacea. Elle n’est pas nécessairement liée à la courbure des extrémités autour d’un support, comme on le voit chez l’Ampelopsis et le Bignonia capreolata, dans lesquels le développement des disques adhésifs suffit pour produire la contraction spiralée. Cependant, dans quelques cas, cette contraction semble liée à la courbure ou au mouvement de préhension, dus au contact avec un support, car non-seulement elle succède bientôt à ce contact, mais la contraction commence en général près de l’extrémité courbée et marche en bas vers la base. Si pourtant une vrille est très-lâche, toute la longueur devient presque simultanément d’abord flexueuse et puis spiralée. De plus, les vrilles d’un petit nombre de plantes ne se contractent jamais en hélice, à moins d’avoir saisi solidement d’abord quelque objet ; si elles ne saisissent rien, elles pendent en bas, en restant droites, jusqu’à ce qu’elles se dessèchent et tombent. C’est le cas des vrilles du Bignonia, qui consistent en feuilles mo-