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SAPINDACEÆ.

ses mouvements, et sur toutes celles pourvues de vrilles par la sensibilité de ces organes. L’entre-nœud qui porte la vrille supérieure active, et qui porte également un ou deux entre-nœuds plus jeunes et non complétement mûrs, acheva trois révolutions, en suivant le soleil, avec une vitesse moyenne de 1 heure 4 minutes ; puis, la journée étant devenue très-chaude, il accomplit trois autres révolutions avec une vitesse moyenne qui variait entre 57 et 58 minutes ; il en résulte que la moyenne de ces six révolutions a été de 1 heure 1 minute. Le sommet de la vrille décrit des ellipses allongées, tantôt serrées et tantôt larges, avec leurs plus longs axes inclinés dans des directions légèrement différentes. La plante peut s’élever le long d’un tuteur mince vertical à l’aide de ses vrilles ; mais la tige est trop rigide pour s’enrouler autour de lui, même lorsque les vrilles sont successivement enlevées dès leur première apparition.

Quand la tige est assujettie, on voit les vrilles s’enrouler presque de la même manière et avec la même vitesse que les entre-nœuds[1]. Les vrilles

  1. Le professeur Asa Gray m’informe que les vrilles du P. sicyoides s’enroulent même plus rapidement que celles du P. gracilis ; quatre révolutions furent achevées (la température variant de 31°,11 à 33°,33) dans les espaces de temps suivants 40 minutes, 45 minutes, 38 minutes et demie et 46 minutes. Une demi-révolution fut accomplie en 15 minutes.