Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.
13
PLANTES VOLUBILES.

J’ai fait allusion à la torsion qui, d’après des principes mécaniques, résulte nécessairement de l’ascension en hélice de la tige, savoir, une torsion pour chaque hélice complète. Ce fait fut bien démontré en traçant des lignes droites sur des tiges vivantes qu’on laissait s’enrouler ; mais comme j’aurai à revenir sur ce sujet à propos des vrilles, je n’insiste pas davantage.

Le mouvement révolutif d’une plante volubile a été comparé à celui du sommet d’un jeune plant, dont l’observateur fixerait la base d’une main, tandis qu’avec l’autre il en ferait tourner circulairement le sommet ; mais il y a une différence importante : la partie supérieure du jeune plant, mise ainsi en mouvement, reste droite ; tandis que dans les plantes volubiles chaque partie de la tige enroulante a son mouvement propre et indépendant. Ceci est facile à prouver : en effet, si l’on attache à un bâton la moitié inférieure ou les deux tiers d’une longue tige volubile, la partie supérieure libre continue à s’enrouler régulièrement. Bien plus, si toute la tige est liée, excepté de 2c,5 à 5 centimètres de l’extrémité, cette partie, comme je l’ai vu pour le houblon, le Ceropegia, le Convolvulus, etc., continue aussi à s’enrouler, mais beaucoup moins vite ; car les entre-nœuds se meuvent toujours lentement, jusqu’à ce qu’ils aient atteint une certaine longueur. Si l’on examine le premier, le second ou plusieurs entre-nœuds d’une