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PLANTES À VRILLES.

avoir été exposée pendant dix ans à tous les temps, elle aurait probablement supporté un poids de dix livres.

Sapindaceæ. Cardiospermum halicacabum. — Dans cette famille, comme dans la dernière, les vrilles sont des pédoncules floraux modifiés. Chez cette espèce en particulier, les deux divisions latérales du pédoncule floral principal ont été converties en une paire de vrilles, correspondant avec l’unique « vrille florale » de la vigne ordinaire. Le pédoncule principal est mince, rigide et long de 7,6 à 11 centimètres. Près du sommet, au-dessus de deux petites bractées, il se divise en trois branches : la moyenne se divise, se subdivise et porte les fleurs ; en dernier lieu, il devient de nouveau moitié aussi long que les deux autres branches modifiées. Ces dernières sont les vrilles ; elles sont d’abord plus épaisses et plus longues que la branche moyenne, mais n’atteignent jamais plus de 2c,5 de longueur. Elles s’effilent en pointe et sont aplaties ; la surface inférieure qui saisit est dépourvue de poils. Dirigées d’abord directement en haut, mais divergeant bientôt, elles se courbent spontanément en bas, de manière à former deux crochets symétriques et gracieux, comme le représente la figure 12. Pendant que les bourgeons floraux sont encore petits, elles sont alors prêtes à agir.