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PLANTES À VRILLES.

et ne présentent pas de véritable mouvement révolutif spontané, mais se dirigent, comme Andrew Knight[1] l’avait observé depuis longtemps, de la lumière vers l’obscurité. J’ai vu plusieurs vrilles se mouvoir et décrire en moins de 24 heures, un angle de 180° vers le côté obscur d’une caisse dans laquelle une plante était placée ; mais parfois le mouvement est beaucoup plus lent. Les diverses ramifications latérales se meuvent souvent indépendamment l’une de l’autre, et quelquefois d’une manière irrégulière, sans aucune cause apparente. Ces vrilles sont moins sensibles à un attouchement que toutes celles que j’ai observées. Par un frottement léger, mais répété, avec un petit rameau, les divisions latérales, mais non le pied commun, se courbaient un peu en 3 ou 4 heures ; mais elles semblaient posséder à peine la faculté de se redresser. Les vrilles d’une plante qui avait envahi un gros buis s’accrochèrent à plusieurs de ses branches ; mais j’ai vu maintes fois qu’elles se retiraient après avoir saisi un bâton. Quand elles rencontrent une surface plate de bois ou une muraille, et tel est évidemment leur mode d’adaptation, elles dirigent toutes leurs branches vers cette surface, les étalent au loin séparément, et amènent leurs sommets crochus latéralement

  1. Trans. Phil. Soc., 1812, p. 314.