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VITACEÆ.

deux côtés sont également stimulés et il n’y a pas de mouvement. Avant d’examiner cette plante, j’avais observé seulement des vrilles qui sont sensibles sur un seul côté ; quand on les pressait légèrement entre un doigt et le pouce, elles se courbaient ; mais, en pinçant ainsi plusieurs fois les vrilles du Cissus, il n’en résultait aucune courbure, et je conclus faussement tout d’abord qu’elles n’étaient nullement sensibles.

Cissus antarcticus. — Sur une jeune plante, les vrilles étaient épaisses et droites, avec les extrémités un peu courbées. Quand leurs surfaces concaves furent frottées, ce qu’il était nécessaire de faire avec une certaine force, elles se courbèrent très-lentement et puis se redressèrent. Elles sont, par conséquent, beaucoup moins sensibles que celles de la dernière espèce ; mais elles accomplissaient un peu plus rapidement deux révolutions en suivant le soleil, savoir : en 3 heures 30 minutes et en 4 heures. Les entre-nœuds ne s’enroulaient pas.

Ampelopsis hederacea (vigne vierge). — Les mouvements des entre-nœuds s’expliquent suffisamment par l’action variable de la lumière. Les vrilles ont une longueur de 10 à 13 centimètres en comprenant la tige principale ; elles émettent plusieurs branches latérales qui ont leurs extrémités courbées, comme on peut le voir sur la figure 11,