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VITACEÆ.

sible que l’autre branche, c’est-à-dire la vrille florale, car cette dernière, après un léger frottement, se courbait plus vite et à un degré plus marqué. J’ai vu un pédoncule secondaire couvert de boutons de fleurs avec une de ses petites ramifications latérales des plus élevées qui n’en portaient par hasard que deux ; celle-ci s’était considérablement allongée et avait spontanément saisi un rameau voisin : elle formait, en réalité, une petite vrille secondaire. La longueur croissante du pédoncule secondaire (C) avec le nombre décroissant des boutons de fleurs est une excellente preuve de la loi de compensation. Conformément au même principe, la véritable vrille, considérée dans son ensemble, est toujours plus longue que le pédoncule fleuri ; ainsi, sur la même plante, le plus long pédoncule fleuri (mesuré de la base du pédoncule commun à l’extrémité de la vrille florale) avait 21c,5, tandis que la plus longue vrille avait presque le double de cette longueur, c’est-à-dire 40c,6.

Les passages de l’état ordinaire d’un pédoncule fleuri (comme on le voit dans la figure 10) à celui d’une véritable vrille (fig. 9) sont complets. Nous avons vu que le pédoncule secondaire (C), quoiqu’il porte de trente à quarante boutons de fleurs, s’allonge parfois un peu et revêt partiellement tous les caractères de la branche correspon-