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CUCURBITACEÆ

mité, se contournant alors circulairement, embrassa le bâton. La formation de l’hélice sur le bord plat du tuteur nous montre, sans doute, que l’effort continuel de l’extrémité pour s’enrouler étroitement en dedans est la force qui entraîne la vrille autour d’un corps cylindrique et poli. Dans ce dernier cas, pendant que la vrille rampait en avant, lentement et d’une manière tout à fait insensible, j’observai à plusieurs reprises, à travers une loupe, que toute la surface n’était pas étroitement en contact avec le bâton. Je ne puis donc comprendre le mouvement progressif qu’en le supposant légèrement ondulatoire ou vermiculaire, de façon que l’extrémité se dresse alternativement un peu, puis se courbe de nouveau en dedans. La pousse se traîne ainsi en avant par un mouvement insensible, lent, alternatif, qui peut être comparé à celui d’un homme vigoureux suspendu par les extrémités des doigts à une barre horizontale et qui pousse ses doigts en avant jusqu’à ce qu’il puisse saisir la barre avec la paume de la main. Quoi qu’il en soit, il est certain qu’une vrille qui a saisi un bâton arrondi avec l’extrémité de sa pointe peut se mouvoir en avant jusqu’à ce qu’elle ait passé deux ou même trois fois autour du bâton et qu’elle l’ait embrassé d’une manière permanente.

Hanburya mexicana. — Les jeunes entre-nœuds et les vrilles de cette espèce anomale s’enroulent