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PLANTES À VRILLES.

l’hélice se dresse et est de nouveau prête à agir. Une anse de fil mince pesant 4 milligrammes déterminait une flexion temporaire. Un frottement assez rude et répété de la partie inférieure ne provoquait aucune courbure ; cependant cette partie est sensible à une pression prolongée, car, lorsqu’elle venait en contact avec un bâton, elle s’enroulait lentement autour de lui.

Une de mes plantes portait deux pousses rapprochées et les vrilles s’entre-croisaient, mais c’est un fait singulier qu’elles ne s’accrochèrent pas une seule fois entre elles. Il semblerait qu’elles s’étaient habituées à un contact de cette espèce, car la pression ainsi produite doit avoir été beaucoup plus grande que celle déterminée par une anse de fil mou pesant seulement 4 milligr. J’ai vu cependant plusieurs vrilles de Bryonia dioïca entrelacées, mais elles se détachaient ensuite l’une de l’autre. Les vrilles de l’Echinocystis sont également habituées à des gouttes d’eau ou à la pluie, car une pluie artificielle produite en les aspergeant violemment avec une brosse humide ne produisait pas le moindre effet.

Le mouvement révolutif d’une vrille n’est pas arrêté par la courbure de l’extrémité après qu’elle a été touchée. Quand une des divisions latérales a saisi solidement un objet, la division médiane continue à s’enrouler. Lorsqu’une tige est courbée