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plusieurs jours, mais ne se tordirent qu’une seule fois autour de leurs axes. La meilleure preuve cependant que la torsion ne produit pas le mouvement révolutif est fournie par un grand nombre de plantes qui grimpent à l’aide de leurs vrilles, comme Pisum sativum, Echinocystis lobata, Bignonia capreolata, Eccremocarpus scaber, et à l’aide de feuilles, comme Solanum jasminoides et diverses espèces de Clematis ; leurs entre-nœuds ne sont pas tordus, mais, comme nous le verrons plus tard, ils opèrent régulièrement des mouvements révolutifs, semblables à ceux des vraies plantes volubiles. De plus, suivant Palm (pages 30, 95), Mohl (p. 194) et Léon[1], on trouve parfois, et même cela n’est pas très-rare, sur une même plante des entre-nœuds qui sont tordus dans une direction opposée aux autres entre-noeuds, ainsi qu’au sens de leur rotation. D’après Léon (p. 356), il en est ainsi pour tous les entre-nœuds d’une certaine variété de Phaseolus multiflorus. Les entre-nœuds qui se sont tordus autour de leurs propres axes, s’ils n’ont pas cessé leur mouvement révolutif, peuvent encore s’enrouler en hélice autour d’un support, comme je l’ai observé plusieurs fois.

Mohl avait remarqué (p. 111) que lorsqu’une tige s’enroule autour d’un tuteur très-lisse, elle ne se

  1. Bull, soc, bot, de France, t. V (1858), p. 356.