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CUCURBITACEÆ

modifiée. La direction en général suivait celle du soleil, mais souvent elle était en sens opposé. Parfois le mouvement s’arrêtait pendant peu de temps, ou était renversé ; effet dû évidemment à l’intervention de la lumière, comme par exemple lorsque je plaçais la plante près d’une fenêtre. Dans un cas, une vieille vrille qui avait presque cessé son mouvement révolutif se mouvait dans un sens, tandis qu’une jeune vrille au-dessus se mouvait dans un sens opposé. Les deux entre-nœuds supérieurs seuls s’enroulent, et aussitôt que l’entre-nœud inférieur vieillit, sa partie supérieure seulement continue à se mouvoir. Les ellipses ou cercles décrits par les sommets des entre-nœuds ont environ 7c,6 de diamètre, tandis que ceux décrits par les extrémités des vrilles ont de 38 à 41 centimètres de diamètre. Pendant le mouvement révolutif, les entre-nœuds se courbent successivement vers tous les points de l’horizon : dans une portion de leur course, ils s’inclinent souvent, ainsi que les vrilles, de 45° environ vers l’horizon, et dans une autre portion, ils sont verticaux. L’aspect des entre-nœuds enroulants donnait continuellement la fausse idée que leur mouvement était dû au poids de la longue vrille s’enroulant spontanément, mais en la coupant avec des ciseaux bien affilés, le sommet de la tige se dressait seulement un peu et continuait à s’enrouler. Cette fausse apparence