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PLANTES À VRILLES.

de hauteur, elle ne produit pas de vrilles ; et si l’on considère qu’elle atteint seulement en hauteur 2m,4 environ, que la tige est en zigzag et munie, ainsi que les pétioles, d’épines, il est surprenant que cette plante soit pourvue de vrilles, bien que celles-ci soient comparativement inefficaces. On pourrait penser que cette plante grimperait à l’aide de ses seules épines, comme nos ronces. Cependant, comme elle appartient à un genre dont plusieurs espèces sont pourvues de vrilles beaucoup plus longues, nous pouvons supposer qu’elle possède ces organes uniquement parce qu’elle descend d’ancêtres doués, sous ce rapport, d’une organisation plus parfaite.

Fumariaceæ. — Corydalis claviculata. — Suivant Mohl (p. 43), les extrémités de la tige ramifiée, ainsi que les feuilles, se convertissent en vrilles. Dans les spécimens que j’ai observés, toutes les vrilles étaient certainement foliacées, et il n’est guère croyable que la même plante produise des vrilles d’une nature homologue très-différente. Néanmoins, suivant cette opinion de Mohl, j’ai rangé cette espèce parmi celles qui sont pourvues de vrilles ; si on l’avait classée exclusivement d’après ses vrilles foliacées, on aurait dû la placer, avec ses alliées Fumaria et Adlumia, parmi celles qui grimpent à l’aide de leurs feuilles. La majeure partie de ses soi-disant vrilles porte encore des