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PLANTES À VRILLES.

plantes s’épanouit quelquefois en un limbe ou une lame étroite. Chaque division est un peu courbée en bas et légèrement crochue à l’extrémité.

Un jeune entre-nœud supérieur s’enroulait, à en juger par trois révolutions, avec une vitesse moyenne de 1 heure 38 minutes ; il décrivait des ellipses dont les grands axes étaient dirigés réciproquement à angle droit l’un de l’autre. Les pétioles et les vrilles sont constamment en mouvement ; mais leur mouvement est plus lent et beaucoup moins régulièrement elliptique que celui des entre-nœuds. Ils semblent être très-sensibles à la lumière, car la feuille entière s’affaisse dans la nuit et se redresse dans le jour, se mouvant ainsi pendant la journée dans une direction sinueuse vers l’ouest. L’extrémité de la vrille est très-sensible à la surface inférieure, et l’une de ces extrémités, que l’on avait à peine touchée avec une petite branche, se courba sensiblement en 3 minutes et une autre en 5 minutes ; la surface supérieure n’est nullement sensible, les côtés le sont peu, en sorte que deux divisions dont les côtés internes étaient frottés convergeaient et s’entre-croisaient. Le pétiole de la feuille et les parties inférieures de la vrille mi-chemin entre la foliole supérieure et la division inférieure sont insensibles. Une vrille, après s’être enroulée à la suite d’un contact, se redressa en 6 heures environ et elle était prête à recommencer ;