Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/147

Cette page a été validée par deux contributeurs.
140
PLANTES À VRILLES.

bant en arc de tous les côtés, et par suite de ce mouvement l’autre division terminale saisissait bientôt le bâton. Alors la première branche se détachait et à l’aide de ses crochets se fixait de nouveau. Après un certain temps, et par suite du mouvement continu de la vrille, les crochets d’une troisième division se fixaient à leur tour : dans cette position de la vrille, aucune autre division n’aurait pu toucher le bâton. Mais bientôt la partie supérieure de la tige principale commença à se contracter en une spire ouverte : elle entraînait ainsi vers le bâton la pousse qui portait la vrille ; et comme celle-ci essayait continuellement de s’enrouler, une quatrième division était mise en contact avec le tuteur. Enfin, par suite de la contraction en spirale se propageant en bas, la tige principale et les branches étaient mises l’une après l’autre en contact avec le bâton : elles s’enroulaient alors autour de lui et l’une autour de l’autre, jusqu’à ce que toute la vrille formât un nœud inextricable. Les vrilles, bien que d’abord tout à fait flexibles, devinrent, après avoir saisi pendant quelque temps un support, plus rigides et plus fortes qu’elles n’étaient auparavant. La plante est ainsi fixée sur son support d’une manière parfaite.

Leguminosæ. Pisum sativum. — Le pois ordinaire a été le sujet d’un mémoire important[1] de

  1. Comptes rendus, t. XVII. 1843, p. 989.