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PLANTES À VRILLES.

alors la contraction en spirale des différentes ramifications rapprochait toutes ces petites parties, en sorte que trente ou quarante crins étaient réunis en un seul faisceau qui fournissait un excellent support.

Polemoniaceæ. — Cobœa scandens. C’est une plante grimpante admirablement constituée. Sur un beau pied, les vrilles avaient une longueur de 28 centim. avec le pétiole qui portait deux paires de folioles longues seulement de 6c,3. Elles s’enroulent plus rapidement et plus vigoureusement que celles de toute autre plante à vrilles que j’ai observée, à l’exception d’une espèce de Passiflora. Trois grandes révolutions presque circulaires, dirigées en sens inverse du soleil, furent accomplies chacune en 1 heure 15 minutes ; et deux autres en 1 heure 20 minutes et 1 heure 23 minutes. Une vrille s’élève tantôt très-inclinée et tantôt presque verticale. Le mouvement de la partie inférieure est faible et celui du pétiole nul ; les entre-nœuds ne s’enroulent pas, en sorte qu’ici la vrille seule est en mouvement. D’autre part, chez le plus grand nombre des espèces de Bignonia et d’Eccremocarpus, les entre-nœuds, les vrilles et les pétioles accomplissaient tous des mouvements révolutifs. La tige principale, longue, droite, effilée de la vrille du Cobœa porte des ramifications alternes ; chacune est divisée plusieurs fois ; les divisions