Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/118

Cette page a été validée par deux contributeurs.
111
BIGNONIACEÆ.

action, si la tige s’enroule autour d’un bâton mince et vertical ; sous ce rapport, cette espèce diffère de la précédente. Ces deux espèces se servent de leurs vrilles de la même manière pour passer à travers un fourré. Cette plante est une de celles qui grimpent avec le plus de succès parmi celles que j’ai observées ; et elle monterait probablement le long d’une tige polie incessamment ballotée par de violentes rafales. Afin de montrer combien une santé vigoureuse est importante pour l’action de toutes les parties, je dirai que lorsque j’examinai pour la première fois une plante qui se développait assez bien, mais sans vigueur, je conclus que les vrilles agissaient seulement comme les crochets d’une ronce et que c’était la plus faible et la moins bien douée de toutes les plantes grimpantes[1].

Bignonia Tweedyana. — Cette espèce est très-voisine de la dernière et se comporte de la même manière ; mais elle s’enroule peut-être un peu mieux autour d’un bâton vertical. Sur la même plante,

  1. Le Cucurbita perennis Asa Gray présente, suivant M. Ch. Martins, une disposition qui rappelle celle du Bignonia unguis décrite ci-dessus. Un pétiole commun entièrement nu, dont la longueur atteint quelquefois 12 centimètres de longueur, se divise en cinq, rarement six vrilles simulant les quatre doigts de la main lorsque le pouce leur est opposé. Bien développées, ces vrilles sont droites et seulement légèrement recourbées en crochet à leur extrémité. Quand elles rencontrent un objet quelconque, elles le saisissent et le contournent en formant des hélices très-irrégulières ; mais le pé-