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PLANTES À VRILLES.

celle des stipules. Mohl, qui comprend sous le nom de vrilles divers organes ayant une apparence extérieure semblable, les considère, d’après leur nature homologue, comme étant des feuilles, des pédoncules floraux modifiés, etc. : cette classification est excellente ; mais je ferai observer que les botanistes ne sont nullement unanimes sur la nature homologue de certaines vrilles. Je décrirai par conséquent les plantes à vrilles par familles naturelles, en suivant la classification de Lindley ; de cette manière, les plantes de même nature se trouveront réunies dans la plupart des cas. Les espèces à décrire appartiennent à dix familles et seront exposées dans l’ordre suivant : Bignoniaceæ, Polemoniaceæ, Legumi-

    peut distinguer les degrés suivants de développement : 1o Plantes se soutenant seulement à l’aide de leurs branches étendues à l’angle droit, par exemple, Chiococca. 2o Plantes saisissant un support avec leurs branches non modifiées, telles que Securidaca. 3o Plantes grimpant par les extrémités de leurs branches, qui ressemblent à des vrilles, comme c’est le cas, d’après Endlicher, pour l’Helinus. 4o Plantes avec leurs branches très-modifiées et converties temporairement en vrilles, mais pouvant encore se transformer en branches, comme chez certaines Papilionacées. 5o Plantes avec leurs branches formant de véritables vrilles et servant exclusivement à grimper, telles que Strychnos et Caulotretus. Les branches non modifiées deviennent même très-épaisses quand elles s’enroulent autour d’un support. J’ajouterai que M. Thwaites m’a envoyé de Ceylan l’échantillon d’un Acacia qui avait grimpé le long du tronc d’un arbre assez gros à l’aide de petites branches à forme de vrilles, courbées ou convolutées, arrêtées dans leur développement et pourvues de crochets pointus et recourbés.