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RÉSUMÉ.

parfois en quelques minutes, mais généralement au bout d’un temps beaucoup plus long. Après un contact momentané avec un objet quelconque, le pétiole continue à se courber pendant très-longtemps ; puis il se redresse lentement et peut alors agir de nouveau. Un pétiole excité par un poids extrêmement léger se courbe parfois un peu, et alors, habitué au stimulus, ou bien il ne se courbe pas davantage, ou bien il se redresse, le poids restant suspendu. Les pétioles qui ont saisi depuis quelque temps un objet ne peuvent recouvrer leur première position. Après être restés accrochés pendant deux ou trois jours, ils augmentent généralement en épaisseur soit dans tout leur diamètre, soit d’un seul côté ; ils deviennent ensuite plus forts et plus ligneux, parfois à un degré surprenant, et dans quelques cas ils acquièrent une structure interne, semblable à celle de la tige ou de l’axe de la plante.

Les jeunes entre-nœuds du Lophospermum ainsi que les pétioles sont sensibles à un contact, et par leur mouvement combiné saisissent un objet. Les pédoncules floraux du Maurandia semperflorens s’enroulent spontanément et sont sensibles à un attouchement ; cependant ils ne servent pas à grimper. Les feuilles de deux espèces au moins et probablement celles de la plupart des espèces de Clematis, de Fumaria et d’Adlumia se courbent spontanément d’un côté à l’autre, comme les entre-nœuds,