Page:Darwin - Les mouvements et les habitudes des plantes grimpantes, 1877.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.
95
FUMARIA.

Fumariaceæ. — Fumaria officinalis. — Il était difficile de prévoir qu’une plante si basse que ce Fumaria fût grimpante. Elle grimpe à l’aide des pétioles principaux et latéraux de ses feuilles composées, et même la portion terminale très-aplatie du pétiole peut saisir un support. Je l’ai vu saisir un corps aussi mou qu’un brin d’herbe desséché. Les pétioles qui ont accroché un objet quelconque finissent par devenir un peu plus épais et plus cylindriques. En frottant légèrement plusieurs pétioles avec une petite branche, ils se courbaient sensiblement en 1 heure 15 minutes et se redressaient ensuite. Un bâton placé délicatement dans l’angle formé par les deux pétioles secondaires les excita à se mouvoir et fut presque saisi en 9 heures. Une petite anse de fil pesant 8 milligr. détermina une courbure considérable au bout de 12 à 20 heures, mais elle ne fut jamais parfaitement saisie par le pétiole. Les jeunes entre-nœuds ont un mouvement d’une étendue considérable mais très-irrégulier, tel qu’une ligne en zigzag ou une spire s’entrecroisant, ou bien un 8 de chiffre. La direction pendant 12 heures tracée sur une cloche en verre re-

    fermé les bandes semi-lunaires de vaisseaux sont particulières aux pétioles qui sont sillonnés le long de leur surface supérieure. D’après cela, on peut observer que le pétiole grossi et adhérent du Solanum avec son anneau formé de vaisseaux ligneux est devenu plus cylindrique qu’il ne l’était dans son état primitif et lorsqu’il n’était pas adhérent.