conclut que « les mâles n’atteignent leur croissance complète qu’à deux ans révolus, mais que les femelles y arrivent plus tôt. » D’après les remarques de M. Cupples, les mâles augmentent en taille jusqu’à l’âge d’un an à dix-huit mois et en poids de dix-huit mois à deux ans ; tandis que les femelles cessent de croître en taille de neuf à quatorze ou quinze mois, et en poids de douze à dix-huit mois. Ces divers documents montrent clairement que la différence complète de taille entre le mâle et la femelle du lévrier écossais, n’est acquise qu’un peu tardivement dans la vie. Les mâles s’emploient presque seuls à la course, car, les femelles, dit M. Mc Neill, n’ont ni assez de vigueur ni assez de poids pour forcer un cerf adulte. M. Cupples a prouvé d’après des noms relevés dans de vieilles légendes, qu’à une époque fort ancienne, les mâles étaient déjà les plus réputés, les chiennes n’étant mentionnées que comme mères de chiens célèbres. En conséquence, pendant un grand nombre de générations, ce sont donc les mâles qui ont été principalement éprouvés pour la force, pour la taille, pour la vitesse et pour le courage, les meilleurs ayant été choisis pour la reproduction. Comme les mâles n’atteignent leurs dimensions complètes qu’un peu tardivement, ils ont dû tendre à transmettre leurs caractères à leurs descendants mâles seulement, conformément à la loi que nous avons souvent indiquée ; ce qui tend à expliquer l’inégalité des tailles entre les deux sexes du lévrier d’Écosse.
Quelques quadrupèdes mâles possèdent des organes ou des parties qui se développent uniquement pour qu’ils puissent se défendre contre les attaques d’autres mâles. Quelques cerfs, comme nous l’avons vu, se servent principalement ou exclusivement, pour leur défense, des branches supérieures de leurs bois ; et l’antilope Oryx, d’après M. Bartlett, se défend fort habituellement à l’aide de ses longues cornes un peu recourbées, et qu’elle utilise également pour l’attaque. Le même observateur remarque que les rhinocéros, quand ils se battent, parent les coups latéraux avec leurs cornes, qui heurtent fortement l’une contre l’autre comme les crocs des sangliers. Les sangliers sauvages se livrent des combats terribles, mais il y a rarement, dit Brehm, résultat mortel ; les coups portent récipro-