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se pavanent devant les femelles relativement beaucoup plus simples ; ils redressent et étalent les plumes de leurs ailes et de leur queue, ornées de nombreux ocelles. Le lecteur peut recourir à la figure représentant le polyplectron (fig. 51, p. 97). Chez le P. Napoleonis, les ocelles ne se trouvent que sur la queue, le dos est d’un bleu métallique brillant, points qui rapprochent cette espèce du paon de Java. Le P. Hardwickii possède une huppe singulière assez semblable à celle du même paon.

Fig. 51. — Plume de paon, deux tiers environ de grandeur naturelle, dessinée par M. Ford. — La zone transparente est représenté par la zone blanche extérieure limitée à l’extrémité supérieure du disque.

Les ocelles des ailes et de la queue des diverses espèces de polyplectron sont circulaires ou ovales, et consistent en un magnifique disque irisé, bleu verdâtre ou pourpre verdâtre, avec un bord noir. Chez le P. chinquis, ce bord se nuance de brun avec un liséré couleur de café au lait, de sorte que l’ocelle est ici entouré de zones concentriques affectant des tons différents quoique peu brillants. La longueur inusitée des couvertures caudales est un autre caractère remarquable du genre polyplectron ; car, chez quelques espèces, elles atteignent la